Souvenirs, témoignages ou " Fioretti "


  • Récit d’une Tuillerande sur la vie en 1932

    «  La vigne occupait la moitié des sols, le reste étant laissé au blé, à l’orge, qui, grillé, remplaçait durant la guerre de 39-45 le café, l’avoine pour les chevaux, le maïs pour les poules, le seigle pour la paille servant à attacher la vigne, le colza pour l’huile, les prés pour les vaches. »
    «  Nous habitions une maison du village, sans chauffage, bien entendu. La vie suivait le fil des saisons, les effeuilles en juin ,le sulfatage cinq ou six fois par an ».
    «  Pour les parents, la vie était dure, mais pour la jeune tullierande c’était le temps des jeux ; on jouait à la corde ou au faillit sur la route on ne dérangeait personne, les voitures étaient inexistantes, sauf un jour un cycliste qui devait travailler à Zig-Zag, fit un vol plané sur la corde tendue au milieu de la chaussée. »
    « En été, on jouait à la balle, on courait sur les échasses, on se lançait dans d’interminables partie de cache-cache dans les granges et les remises. L’hiver, c’était la luge ou les bobs ‘des luges reliées entre elles avec des ficelles dans la grande descente de Vongy ou dans la montée de la Croix, enfin les théâtres et la capite au fond du jardin » .

    ( Source inconnue )
 
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  • La Saint-Etienne

    Les habitants du hameau ont plaisir à se retrouver lors de la fête patronale, « la Saint Etienne ».
    Après la messe, on se rassemble dans une ou deux maisons, pour manger les rissoles,
    ou la tarte bouillie, boire du vin chaud, échanger les nouvelles, papoter... »

    ( Source anonyme )


    Habitants de Tully, nous organisions la Saint-Etienne, fête patronale, le 26 décembre.
    On se recevait dans les familles autour de rissoles et de tartes à la bouillie.

    ( Brigitte Marchat )
 
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  • De la tradition à l’association 

    Les travaux de 1996, suivis de près par les Tullierands, de canalisation d'égoûts, ont été suivis
    de près par les Tullierands.
    A cette époque, il n'y a plus de kermesse, et plus d'animation régulière au village. Les habitants
    ressentent le besoin d'une rencontre festive, au moins annuelle.

    Un conseiller municipal, venu de Bourgogne, nommé " Riolot ", veillait sur l'entretien de la chapelle,
    répondait aux demandes des habitants et les transmettait au Maire.
    Il a suggéré, le premier, autour de 1997 : " vous devriez faire une association ! " .
    Dans un environnement peu habité, le hameau de Tully lui apparaissait comme un noyau auquel
    il pouvait s'accrocher.

    (Certains attribuent cette idée à Lucien Vulliez, habitant de Tully, premier adjoint au Maire, et amateur de ces fêtes)

    En décembre 2001, lors d'une réunion après la messe de St-Etienne dans les
    maisons, la création de l'association est décidée, et, en même temps le renouveau de la fête de juillet
    et un voyage en car au mois août.
    Les Tullierands ressentent le besoin de fêtes, de rencontres et de découvertes, qui se renouvellent
    périodiquement.

    ( Source anonyme )


    Le curé François Tavernier organisait une sortie en car des enfants du " caté ". Je suis jeune dans les
    années 60, et habite un quartier proche. Je rencontre les jeunes de Tully et ceux du quartier
    du Châtelard par le catéchisme. Je suis attirée vers l'association lors de la création de la chorale
    en 2008, et apprécie de pouvoir rencontrer d'autres personnes dans une ambiance sympathique.
    Je participe ensuite bénévolement à l'organisation des activités (service aux repas).

    ( Source anonyme )


    Dans les premières années de l’association, certains membres se sont demandé s’il réservaient
    l’association aux personnes habitant Tully…, et où était la frontière de Tully.
    L’élargissement de l’association à travers ses activités a résolu le problème:
    «  les amis des Tullierands sont des Tullierands » .

    Le bénévolat est la marque de l'association : le transmettre à une nouvelle génération est la tâche
    actuelle. Parmi les bénévoles, il faut équilibrer la charge de travail. Les Tullierands n'appartenant pas
    au Comité participent aux activités de l'association qui leur conviennent et restent distants des autres

    ( Source anonyme )


    Nous avons adhéré à l'association dès sa création, car nous avions fait connaissance
    avec les membres de l'équipe fondatrice.
    Nous avons rapidement pris, Evelyne et moi, des responsabilités, que nous continuons d'exercer.

    ( Jean Paul Gérard )
 
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  • La Laiterie

    Les fermiers emmenaient le lait de leurs vaches et le laitier, " Barbat ", le passait et le revendait aux
    Tulliérands au détail. La laiterie se trouvait chez notre voisin Paul " Favre ".
    Le soir il y avait une longue queue dans notre cour, de personnes avec leur bidon qui venaient
    chercher leur lait. Il y avait une bonne ambiance et c'était un moment de " drague " pour les jeunes.

    ( M.I )


    Pendant des décennies, la laiterie " Barbat " venait à la " mène ", l'endroit où l'on amène le lait,
    à 6 heures 30 et 18 heures 30, récolter le lait des 10 éleveurs de Tully et environs. Des dizaines
    de gens, du village et de plus loin, venaient chaque jour chercher leur lait. Il arrivait que des personnes
    étrangères à Tully ne soient pas acceptées.

    ( Source anonyme )
 
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  • Le four à pain

    Ma grand-mère avait un grand four à pain, au bois, et elle y faisait de grosses miches de pain dorées,
    de bonnes tartes aux fruits et à Noël, les rissoles et les tartes à la bouillie. Des femmes du village
    venaient aussi faire cuire leur pain et pâtisseries. Je me rappelle des bonnes tartines de beurre
    et confiture que l'on mangeait au petit déjeuner ou au goûter sur ce bon pain bien croustillant et qui
    sentait bon.
    Des femmes du village venaient aussi faire cuire leur pain et leurs pâtisseries

    ( M.I )
 
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  • La Bouille

    Le lundi ma mère allait faire la " bouille " au bassin du village. Elle faisait bouillir le linge blanc dans
    une lessiveuse sur le fourneau et allait le rincer au bassin où elle lavait aussi la couleur avec une gros
    savon de Marseille et une brosse à risette. C'était un moment de rencontre pour les femmes avec
    rigolades, les cancans et les nouvelles du village circulaient à ce moment-là.
    Après c'était l'étendage au jardin et le mardi repassage

    ( M.I )
 
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  • Entraide

    Comme nous n'avions pas de cheval ni de gros matériel agricole, pour les vendanges ou les foins,
    la ferme des Tissotes nous prêtait cheval, chars, râteleuse, charrue … et en contrepartie mon père
    et mes oncles allaient faire des heures de travail quand la ferme en avait besoin.
    Entre voisins on s'échangeait aussi les légumes et les outils.

    ( M.I )


    J'ai fait des kilomètres et des kilomètres pour guider le cheval " Favori " qui appartenait à Joseph
    Marchat, pour passer la houe avec Monsieur Paul Favre, propriaitaire de plusieurs vignes.
    ( Les plus belles de Tully ! )

    (Maurice Decroux)


    La solidarité, une nécessité de la vie au hameau

    A la Libération, on fait encore les foins à la faux ou au motoculteur. On a encore besoin de la solidarité
    des voisins en cas de problèmes. Lorsque les engins agricoles perfectionnés, tels que les
    moissonneuses-batteuses, se généralisent, ce type de solidarité qui était naturel et coutumier
    devient inutile.

    ( Source anonyme )


    En cas d'accident dans les années qui suivent la Libération, le transport du malade ou blessé
    à l'hôpital est " assuré " par la solidarité improvisée .

    Une enfant de 6 ans de " Jeanne d'Arc " est transportée à l'hôpital en 1942 ou 43, dans
    une petite charrette.

    Un jeune adulte, souffrant gravement de l'estomac va à la " Clinique du Léman " à pied.
    Le chirurgien lui dit qu'il a risqué une hémorragie.

    Un jeune accidenté dans un atelier artisanal en 1952 ou 53, est transporté à l'hôpital par
    l'auto-école de " l'Avenue de la Dranse "

    ( Source anonyme )


    Mon grand-père, presque le seul instruit dans le hameau, jouait un rôle " d'écrivain public " pour
    les plus vieux que lui, qui ne savaient ni lire, ni écrire, en ne refusant aucune demande.
    Il lui arrivait, lors d'un litige entre voisins, d'écrire à la fois la lettre de celui qui revendiquait et la réponse
    de l'autre !.

    ( Simone Favre)


    Le bâtiment où nous travaillions a brûlé au bout de 10 ans.
    Le lendemain, un artisan décolleteur qui travaillait " chemin des Debrines "nous a prêté une partie,
    inutilisée, de son local. Cela a duré deux ans et il a fait ce geste de solidarité gratuitement
    C'était un homme qui avait le cœur sur la main

    ( Jean Paul Gérard )
 
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  • Au marché

    Ma grand-mère était aussi maraichère, elle faisait les plantons de légumes qu'elle allait vendre au
    marché de Thonon. Nous l'aidions, la veille, à faire les bottes de radis et de poireaux et le matin
    elle partait de très bonne heure avec sa charrette en bois chargée de légumes en direction de Thonon,
    à pied bien sûr, pour le marché qui se trouvait à l'époque place de la Mairie.
    Souvent nous étions très contents de l'accompagner.

    ( M.I )
 
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  • La Lanterne rouge

    Bien sûr j'ai entendu de parler de la " Lanterne rouge " , (cabane dans les vignes où les jeunes allaient
    danser), mais j'étais trop jeune pour y aller, et même mon frère et ma sœur plus âgés n'avaient pas
    l'autorisation parentale de s'y rendre.

    ( M.I )



    En 1964, par amour de la danse, deux copains, Jean Claude Marchat et Maurice Decroux évoquent
    l'idée de créer un lieu pour se retouver autour de la musique. Rejoints par deux autres camarades,
    ils partent à la recherche d'un local. Ils décident alors d'en construire un sur un petit bout de terrain,
    qui aura comme nom " la Capite ".

    Pour la toiture, des barils en métal vont être récupérés, coupés en deux dans le sens de la hauteur,
    puis applatis afin de confectionner les tôles de couverture. Pour les côtés, nous allions chercher des
    couenneaux à la scrierie " Mouchet " de l'avenue des vallées. Avec nos médiocres moyens financiers,
    nous chargions officiellement, contre paiement, une partie du bois sur une remorque tandis qu'un prélèvement " non autorisé " se faisait en retrait sur un char. Lors du démontage du vieux collège
    de jeunes filles de Thonon, situé à l'angle de la rue des Granges et de celle des Ursules, nous avons
    eu l'occasion de récupérer du parquet pour notre piste de danse.
    Nous avions imaginé une stucture simple et légère et pas trop compliquée.
    Pour l'éclairage, nous avions récupéré auprès des " Ponts et Chaussées ", des lanternes de chantier
    qui fonctionnaient au pétrole. En repeignant ces luminaires pour les rafraîchir, une lanterne devenue
    rouge allait baptiser notre local : " La lanterne rouge "

    ( Cliquez sur les liens suivants pour en découvrir le plan >>>> intérieur - extérieur <<<< )

    Afin de financer notre projet, nous avions créé et mis en vente des " cartes d'adhérants ".
    Nous pouvions alors acheter des boissons, non alcoolisées, pour être vendues et consommées lors
    de nos Dimanche après-midi de danse et de rencontre. Mes petits travaux " au black " m'ont permis
    d'acheter un tourne disque à piles, sur lequel nous passions les 45 tours des " yéyés " et des " Slows "
    des vedettes de l'époque. Nous étions parfois jusqu'à 20 personnes.
    La Lanterne servait aussi à l'équipe, de lieu re repas : une cochonnaille préparée par la tante Berthe
    fut rapportée " au pas de course" pour éviter qu'elle ne refroidisse pas trop vite.
    L'épiphanie s'invitait aussi à " La Lanterne ", pour déguster la galette et tirer les rois.
    Pendant toute cette période, " La lanterne " ne connut aucun incident, même si nous eumes deux
    contrôles de Police sans suite.

    ( Maurice Decroux )
 
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  • L'Alambic

    La machine à goutte venait au milieu du village pour distiller les fruits des villageois de Tully ou d'autres
    villages. C'était un moment convivial pour les hommes avec rigolades, de bons casse-croûte et un peu
    trop d'alcool. Le propriétaire de l'alambic avait le chic, quand il repérait un touriste ou quelqu'un
    " pas au courant ", de leur faire goûter la " niaule " chaude qui sortait en premier avec des taux
    d'alcool très élevés, " imbuvable ". Le lendemain on découvrait dans nos caves ou nos granges des
    bombonnes de " niaule ". En effet les gens avaient des acquis pour un certain nombre de litres et
    devait les emporter le soir. Ils cachaient les bombonnes du surplus qu'ils avaient distillé, en fraude, et
    venaient les chercher quelques jours après.
    Suivant le fruit distillé il y avait une bonne odeur qui se répandait dans le village, par contre quand
    c'était le marc de raisin ou la gentiane ce n'était pas la même chose.

    Définition de " Niaule ", familièrement, eau-de-vie - Synonymes : gnole - gnôle - gniole - gnaule - niôle

    ( M.I )


    Les " tricheurs "passaient par la porte arrière du bistrot pour ne pas tout déclarer.
    La Régie était installée à Vongy pendant cette période, et il pouvait toujours y avoir un contrôle.
    Ils venaient chercher les bonbonnes quelques jours plus tard, quand la Régie n’était plus dans le coin.

    ( Source anonyme )


    En 1958, l'année de mes douze ans, il m'est arrivé de casser du charbon pour le mettre dans
    la cheminée de l'alhambic venu de Marin, avant que le fuel ne devienne son nouveau combustible.

    ( Maurice Decroux )


    Lorsque la " machine à goutte " venait, on achetait des saucisses et le propriétaire de la machine,
    le bouilleur de cru les faisait cuire dans la cuve où il avait fait bouillirles raisins.
    Et c'était, ma foi, délicieux.

    ( Jean Paul Gérard )
 
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  • La Batteuse

    Le " train " de la batteuse arrivait depuis Bons Saint-Didier. Son propriétaire s'installait sous l'avant toit
    d'Antoine et Dédé Marchat, puis sous celui de Jean Sevenat. Un bruit incroyable annonçait l'arrivée du
    convoi composé d'un tracteur " Vierzon ", d'une batteuse, d'une botteleuse et d'une remorque.
    Nous allions voir les gens travailler.

    ( Maurice Decroux )


    La batteuse venait en juillet. Elle stationnait sur plusieurs emplacements, dans un rayon de 30 mètres
    environ autour du bistrot. Elle restait une semaine, et séparait les grains fournis dans le village
    et dans l'environnement proche, (ex : Les Aricoques, …) de la paille. L'équipe s'activait dans la chaleur.
    C'était aussi un moment fort pour une rencontre des hommes, pour la phase finale d'un travail assurant
    un revenu.
    Le soir, les hommes restaient au bistrot pour faire un gueuleton et continuer la fête, les femmes
    n'y avaient pas droit d'entrée.

    ( Source anonyme )
 
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  • Les Pressoirs

    La vigne étant très importante à Tully. De nombreux pressoirs était répartis dans le quartier.
    Installés dans une cave, ou sous un hangard. J'ai souvenir de ceux d'Edouard Decroux,
    Jean-marie Berthet, Joseph Marchat, Antoine Marchat, Paul Favre, Louis Favre, Joseph " à l'André "
    Marchat, ou encore Jean Sevenat.

    ( Maurice Decroux )
 
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  • La Vogue

    A la St Etienne, Monsieur Vesin dit " Pompon " venait avec son accordéon. On y dansait en buvant
    un petit coup.

    ( Maurice Decroux )


    La Vogue à Tully était la version profane et ludique de la fête patronale. Le bal avait lieu sur
    la " place du lavoir ". Le bistrot était ouvert, et on y jouait de l'accordéon. Les femmes n'allaient au
    bistrot que le jour de la vogue. La vogue a continué à exister pendant la guerre de 39-45.
    Les jeunes de Tully allaient aussi à la vogue du Foyer de Vongy et du Sacré Cœur, en famille,
    et plus tard, en groupes de jeunes. C'était des moments où l'on pouvait " draguer ", et trouver
    l'âme sœur, dans un monde proche et semblable.
    La fête du village continue aujourd'hui en juillet à l' Espace Tully..

    ( Source anonyme )


    Elle se déroulait au bistrot, avec " Pompon " à l'accordéon.
    " Pompon "était un commerçant itinérant, qui allait partout avec une roulotte, pour proposer des petits
    travaux. Avant la guerre, il existait déjà un bal populaire au bas du chemin des Tissottes.
    La chanson " Ah, vni pi, à la vogue de Tully " donne une idée de l'ambiance " à s'faire caca parmi "
    à la vogue de Tully.
    " Les bougnettes " devrait avoir été au répertoire de Sabaudia depuis sa création en 1935

    (Extrait)
    Sur le pont du ponant
    Y'a des bougnettes,Y'a des bougnettes
    Sur le pont du ponant
    Y'a des bougnettes et matafan
    Y'a des bougnettes, Y'a des bougnettes
    Y'a des bougnettes et matafan


    ( Source anonyme )
 
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  • La Luge

    On partait devant l'ancienne usine Dondana pour arriver au milieu du village.
    Un Bob devant, conduit par Maxime Grillet, le plus costaud, suivis de cinq luges, pour un total de onze
    personnes, jeunes et anciens.

    ( Maurice Decroux )
 
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  • Implantation à Tully

    Parisienne parachutée à Tully par une rencontre à Rome, je suis tombée amoureuse d'un Tullierand,
    et je me marie avec lui. Je fréquente la paroisse, apprécie les activités paroissiales, et notamment
    la kermesse, qui crée de l'ambiance et où les rencontres permettent d'élargir les contacts.
    Dans les années 60, au début de la paroisse des Vallées, le dimanche après-midi, c'est les Vêpres.
    Cette célébration n'est pas obligatoire selon l'Eglise catholique. Mon époux qui a fréquenté l'école
    catholique, y participe, avec d'autres membres de sa famille. Les élèves de " l'école libre "ne rencontrent
    pas spontanément les élèves du public, mais il ne semble pas y avoir de conflits entre eux.
    Je fais la tournée en camion avec mon mari. Un jour un client lui dit : " Il faut faire rentrer la petite ".
    Robert répond : " La petite, c'est ma femme ". L'éleveur se reprend : " Entrez, Madame X ".
    Grâce au lien conjugal, l'étrangère est adoptée.

    ( Source anonyme )


    Lorsque j'étais jeune, il y avait encore des chèvres qui pâturaient dans le quartier.
    Mon grand-père, venant de " Seytroux ", avait, en 1931, construit une maison qu'il n'avait pas pu
    terminer pour raison financière. Mon père l'a reprise juste avant la guerre, et l'a terminée en 1943.
    L'entreprise du Bâtiment a été créée après la guerre de 39-45, avec mon grand-père seul, puis avec
    un salarié, qui devint salarié à plein temps plus tard.

    ( Source anonyme )


    Ma maman avait des treilles (superficie de vignes cultivées) à plat, près du chemin de dessous les
    Crêts
    . Pendant la guerre de 39-45 (en1944), un enfant de 12 ans de Tully jouait avec d'autres à monter
    aux arbres dans l'enclos de la chapelle. Il est retrouvé pendu, car il portait une écharpe, qui lui a serré
    le cou lors d'une chute.

    ( Source anonyme )


    L'accueil des " étrangers "

    Martial, le mari de Brigitte a été appelé " le Parisien " avant d'être adopté par les habitués du café
    pour devenir " le gendre à Monmon ".

    Une brève de bistro des années 65-70

    Le dimanche matin la tradition voulait que les hommes du village se réunissent au bistro chez Berthet
    (Simone et Joseph) ou l'on buvait du rouge et du blanc limé.
    Après quelques tournées les voix s'étant échauffées quelqu'un a dit à son voisin " tais toi t'es pas d'ici ".
    Renseignement pris auprès de mon beau père…..il était d'Allinges !

    ( Brigitte Marchat )


    Nous nous sommes sentis acceptés dans le village, du temps de notre commerce et en rencontrant
    des gens au Bistro.
    Nous avons eu ainsi l'occasion de faire des connaissances et de nouer des relations de proximité.

    ( Jean Paul Gérard )
 
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  • Les travailleurs de la terre

    Les habitants assuraient leur subsistance par des productions locales. La vigne couvrait la moitié
    des sols, le reste était occupé par les céréales et les prés, pour les besoins des familles
    de cultivateurs et de leurs animaux

    ( Source anonyme )


    Quand j'étais enfant, Antoine Marchat était agriculteur à Tully et faisait paître ses vaches dans
    le champ à côté de chez moi. Quand il venait les chercher le soir pour la traite, il les appelait par leur
    prénom qui me semblait bien étrange pour des prénoms de vaches.
    En effet, ses vaches ne s'appelaient pas " Noiraude " ou " Paquerette ", mais " Réveil " et " Bobine ".

    ( Source anonyme )


    A l'époque de la Libération, il y avait environ 10 cultivateurs ou éleveurs à l'époque de la Libération.
    Le champ à gauche en allant du village aux Drebines était couvert de vignes et de prés sur 100 mètres
    de longueur et 40 ou 50 mètres de largeur.
    Les plantations de blé, betteraves, pommes de terre servaient principalement à nourrir les bêtes.
    Les éleveurs avaient de 1 à 5 vaches. Des plantations aux Aricoques étaient utilisées pour nourrir
    les bêtes de Tully.

    ( Source anonyme )
 
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  • La vigne et le vin

    Seul, le propriétaire du bistrot gagnait largement sa vie en cultivant de plus en plus de nombreuses
    terres

    ( Source anonyme )


    Les propriétaires de vigne utilisaient le vin principalement pour leur consommation famille,
    restreinte ou élargie. Certains en vendaient ou troquaient à des bistrots locaux, notamment rue
    Jean Blanchard. Ce n'était, en tout cas, qu'un complément de revenus, les cultivateurs de vigne étant
    par ailleurs employés à " ZIG ZAG " ou " Gianola ".

    ( Source anonyme )


    Mon père, locataire, louait une vigne pour fabriquer son vin

    ( Source anonyme )



    Un jour de vendange, une bonde est tombée dans le fossé dans le fossé. Il a fallu aller chercher
    deux bœufs pour la retirer.

    ( Source anonyme )


    Les enfants très jeunes participaient à la vendange et aux travaux de la vigne.
    Dans les années 50, à partir de 6-7 ans, ils participaient à des travaux simples. S'ils ne le faisaient pas
    correctement, le viticulteur les " r'mollait ", terme patois pour dire qu'il leur frottait le visage avec
    sa barbe pour leur faire des remontrances. Les familles participaient aux travaux de la vigne.
    C'était une sorte de réunion de famille, tout le monde disponible participait aux tâches des vendanges.

    ( Source anonyme )


    Ma grand-mère, avec ses fils, déplaçait quelques tonneaux pour les nettoyer à l'extérieur avec une
    brosse à risettes. Souvent, cette tâche était donnée aux jeunes enfants. Le meilleur moment du travail
    des vignes, c'était le moment du casse-croute, qui durait au moins une demi-heure.

    ( Source anonyme )


    En 1947, mon père avait replanté des vignes à la pioche. C'était un investissement normal pour un
    propriétaire. La première vendange a donné une bonne récolte. En 1947, l'été était très chaud.
    Il était interdit d'arroser le jour. Mon père se déplaçait, pour changer le jet d'eau de place, plusieurs fois
    dans la nuit depuis Concise à Tully, où il venait de planter ses vignes.
    Entre temps, " il se couchait avec ses bottes ". L'expression, pour d'autres est juste symbolique
    pour dire qu'ils se lèvent tôt le matin ".
    L'année suivant, la maladie " le mildiou " gâche la récolte. Il a tout abandonné.

    ( Source anonyme )


    La petite fille de 7 ans environ, montait dans la remorque, et avait peur en passant devant le cimetière
    Elle avait peur de mourir !

    ( Source anonyme )


    " Le vin se vendait bien dans les bistrots".
    La plupart disaient qu'ils le " donnait ", ce qui veut dire qu'ils estimaient que c'était mal payé.
    Les viticulteurs y amenaient la première pression, le reste était pour leur famille et leurs proches,
    on l'appelait la " piquette ". . Lors de la création des Abattoirs, les terrains de vigne ont été
    municipalisés pour un franc symbolique, sauf pour celui qui en faisait une activité commerciale
    importante.
    Certains y amenaient un tonneau de 20 litres ( Freddy )
    Une équipe de femmes (Christiane, Simone, arie Thérèse, Régine, Sissi. etc…) a participé pendant
    des années jusqu'en 2010, aux travaux saisonniers des vignes à Villeneuve et à Yvorne, en Valais.
    On retrouve cette équipe dans beaucoup d'autres engagements bénévoles dans l'association

    ( Source anonyme )


    Les viticulteurs passaient le sulfate de cuivre sans protection.
    Ma maman a fait planter des vignes près de la maison au Clos Rouge

    ( Source anonyme )


    Dans les terrains en pente, comme Sous les crêts, ils devaient remonter chaque année de la terre,
    comme les Valaisans. Les parcelles étaient désignées par le nom du propriétaire d'avant le phylloxéra
    " Cà à la Verboux, çà à Bordeaux, çà à Bon Magnin..."
    Ces propriétaires du XIX° siècle achetaient des vignes surtout pour avoir le droit de chasse et le droit
    d'alcool ( distillation ).

    ( Source anonyme )


    Le lavage des tonneaux :
    Mon père nous le faisait faire à la cave. Nous entrions à plat ventre dans les bosses qu'il fallait frotter
    à la brosse de risette et lui il tenait une baladeuse (lampe) à l'entrée du tonneau.
    Ce n'était pas agréable déjà pour la position et aussi pour le lavage car cela nous faisait très mal aux
    mains ... " Et l'odeur ! "
    Les caves ne facilitaient pas la paix des ménages !

    ( Source anonyme )


    Pendant la guerre de 39-45, le vin tiré de l'exploitation Paul Favre, était caché à Tully dans les caves
    des voisins pour que les Allemands ne l'emportent pas.
    Il est arrivé qu'un enfant tombe dans la cuve de sulfate de soufre préparé pour le sulfatage de la vigne.
    Elle disait " j'ai l'cul tout jaune ! "

    ( Simone Favre )
 
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  • La vie de famille

    Ma sœur aînée avait 10 ans lors de la naissance de son petit frère Michel. Notre mère lui demandait
    régulièrement d'aller promener le bébé dans sa poussette. Un jour, en descendant sous les Crêts,
    ma sœur aînée a rencontré des copines et est partie jouer en abandonnant le landau sur le terrain
    de foot de Vongy. Elle est rentrée en fin d'après-midi, sans le bébé qu'elle avait oublié.
    Sa mère, la voyant revenir seule, était furieuse et l'a attrapée par la peau du cou en voyant la poussette.
    Le petit a été retrouvé, dormant tranquillement dans son landau et Odette ne l'a plus jamais promené.

    Mon grand-père habitait en bas du hameau de Tully et ma grand-mère l'envoyait régulièrement
    faire les courses à l'épicerie Grivel. Il y allait en emmenant sa petite fille, âgée de 4 ans.
    Entre la maison et l'épicerie se trouvait le bistrot de Tully. Au retour des commissions,
    le grand-père s'arrêtait au bistrot boire un coup de rouge, ce que n'appréciait pas sa femme.
    Quand il rentrait de l'épicerie avec sa petite fille, sa femme, trouvant que le temps des courses était
    bien long, reprochait à Lucien d'être passé par le bistrot. Mon grand-père jurait que non, mais ma
    grand-mère n'était pas dupe, en regardant la petite, elle savait qu'il mentait. Bien sûr que mon
    grand-père était passé au bistrot et pour que ma sœur ne dise rien, il l'avait soudoyé avec un sirop
    de grenadine qui lui avait laissé " des moustaches ".

    ( Source anonyme )


    Les filles étaient très surveillées : pas le droit d'aller au bord de la Dranse, pas le droit d'aller au café,
    sauf pour la vogue, pas le droit d'aller à la " lanterne rouge "pour certaines.
    Certaines ont participé à des jeux dans des cabanes, près des blockhaus près de la Dranse,
    au droit de la grotte de Vongy.
    Il était admis que les enfants y aillent pour retrouver leurs copains d'école, parmi lesquels des
    " gens du voyage " sédentarisés qui allaient à l'école à Vongy.. Les parents ne semblaient pas avoir
    de réticences.
    Un jeune, très beau, surnommé " couillette ", qui ressemblait à Johny, était le plus admiré.
    Un autre était surnommé " Marc à la Rose ", ou " Marc à Bichillon ".
    Certaines années, les jeunes de Tully participaient au char de Vongy, pour la Matagasse.

    ( Source anonyme )


    J'avais le droit d'aller à la Dranse. On construisait des cabanes, on donnait du lait aux vipères.
    On s'amusait bien. J'ai beaucoup aimé mon enfance. Le dimanche matin, parfois, mon père
    m'emmenait avec lui au Café.
    Le Café, c'était une histoire d'hommes. Sauf le jour de la vogue, où tout le monde venait.
    On dansait au son de l'accordéon de " Pompon ". Ma grand-mère avec ses fils déplaçaient quelques
    tonneaux devant la fontaine. Enfants, nous les nettoyions avec une brosse à risette à l'intérieur

    ( Source anonyme )


    Mon enfance à Tully

    Petite, la vie était simple.
    Mes distractions liées à la campagne -présente partout- : cueillette des fleurs, du rampon,
    des dents d'lion.
    L'hiver : la luge avec les gamins du village.
    Le mois de mai, tous les soirs avec les villageois, surtout les femmes et les enfants nous récitions
    le rosaire et la litanie des Saints.
    Les rogations : une messe était dite.
    Avec deux cousines nous allions chaque année à pied à Marin pour la Sainte Anne.
    Nous prenions le pique nique. Une très belle journée. Ce n'était pas une tradition villageoise mais
    dû au fait que la grand'mère d'une cousine était originaire de Marin.
    A Noël, avec les cousines nous allions visiter les crèches de Vongy, Thonon et les Capucins.
    Au moment des foins oncles et tantes "se donnaient la main" ainsi que pour l'arrivée de la batteuse
    et les vendanges.
    Le repas du dimanche était souvent lapin-polenta

    ( Brigitte Marchat)
 
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  • L'eau à Tully " Aide-toi, le ciel t'aidera "

    Joseph de Gerbais de Sqonnaz, syndic de 1841 à 1846 fait construire un aqueduc pour amener
    l'eau potable à la ville.
    Dans la continuation de ces travaux, en1852, les habitants de Tully veulent faire passer au village
    l'eau qui coule de la Fontaine Couverte à Ripaille. Pour aider le syndic à prendre la décision, ils
    rassemblent une cagnotte qu'ils remettent au Syndic (1000 frs).
    En 1860, après le rattachement, il y a des travaux dans tous les hameaux.
    Les caniveaux sont remplacés par des canalisations ( vers 1860 ).
    Les habitants organisent une pétition le 15/01/1872, pour demander un lavoir. Elle est acceptée
    par la Mairie et les travaux qui commencent en 1880, sont réalisés en 3 mois.
    Une souscription au village, a rapporté 300 frs..

    ( François Gros)


    Les Fontaines

    Une derrière la maison Favre Victoire, une autre dans le jardin Labéviere, un bassin dans le jardin
    Sénevat. Les propriétaires laissaient les voisins se servir d'eau à la fontaine.

    ( Source anonyme )
 
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  • Les rencontres

    Les rencontres s'ouvrent au-delà des autochtones !

    Dès mon arrivée à l'avenue de la Dranse, j'ai cherché à diversifier les occasions de rencontre,
    bien au-delà du voisinage.J'ai participé, bien qu'étant nouvelle dans le pays, à la création de
    l'association Chablais Léman Loisirs avec Madame David.
    De nombreux Tullierands en sont devenus membres ensuite. C'était une occasion de rencontres
    en dehors du village..

    ( Source anonyme )
 
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  • Les voyages

    Un habitant du village avait commencé des voyages touristiques avec l' E.D.F. où il travaillait.
    Dans les années 50, il s'est mis à organiser des voyages pour sa famille, de plus en plus élargie,
    puis aux voisins et amis. Au début, c'était tout proche ( Saint Gingolf ), puis tous y ont pris goût,
    et les destinations sont devenus les beaux coins touristiques, surtout dans la montagne ( barrages
    de Roselend, d 'Emosson ).Cette " organisation improvisée " a duré environ 15 ans. Il est possible
    que les voyages organisés par la paroisse des Vallées, ouvertes à un public plus large aient rendu
    inutile cette initiative personnelle..

    ( Source anonyme )


    Certains Tullierands ont ensuite adhéré à l'association Chablais Léman Loisirs, qui organisaient
    des voyages plus longs et avec des objectifs de découverte approfondie

    ( Source anonyme )
 
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  • Les prières

    Prières à la chapelle

    Selon les dires des anciens, les habits sacerdotaux et des statues ont été placées dans des maisons
    privées . Est-ce après 1905 ou pendant la Terreur, en 1793, au temps de l'Oncle Jacques ?
    Histoire ou légende ? Il existait un carnet des prières dites à la chapelle, tenu par Madeleine Marchat
    qui pourrait se trouver dans les archives de la paroisse de Thonon.

    ( Source anonyme )


    La tradition, entretenue par Madeleine Marchat, était la prière du mois de mai (chapelet), et la fête
    des Rogations. Elle a duré jusqu'à la fin des années 60. Les catholiques la faisaient vivre sans la
    présence d'un prêtre. Audace !!
    Il y eut ensuite, dans les années 70 et 80, une initiative de prières à la chapelle, accompagnée de
    pèlerinages sur le lieu de vie de certaines personnalités religieuses vivantes :
    Padre Pio (canonisé ultérieurement en 2002) et les enfants de Medjugorje, reconnue par
    le Pape François en 2019.

    ( Source anonyme )
 
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  • Les commerces

    Un premier commerce

    En 1945 ou 46, une épicière venue d'Allinges, s'installe près du centre du village, au début de la route
    de Vongy. Tout le monde est content d'avoir un commerce tout près. Mais, la jeune fille fréquente
    un garçon, qui la quitte. Elle se jette sous le train, et meurt des suites de ses blessures.
    Elle sera remplacée plus tard par la famille " Grivel " , qui tiendra l'épicerie pendant des décennies.

    ( Source anonyme )


    Peu après la guerre de 39-45, une épicerie créée par une jeune femme d'Allinges, était dans la
    dernière maison en agglomérée ( chez Pethoud ), quand on va du lavoir en direction de Vongy.
    La femme s'est jetée sous le train, par dépit amoureux.

    ( Simone Favre)
 
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  • La Création de la paroisse et de la Kermesse

    La Paroisse des Vallées en création devait récolter de l'argent pour rembourser les emprunts
    de construction de l'église. Une kermesse était organisée, fin juin, par des bénévoles de la paroisse,
    avec d'autres habitants du quartier. Les responsables de kermesse cherchaient tous les jeux
    et épreuves qui pouvaient donner un caractère attrayant. Les visiteurs de la kermesse participaient
    à une festivité commune, et passaient un moment récréatif pour tous les âges.
    Bien que le périmètre de la paroisse des Vallées dépassait largement celui de Tully, la kermesse
    jouait ainsi le rôle de fête du village et attirait beaucoup de monde, d'un territoire bien plus large
    que celui de la paroisse.
    Pendant quelques années, il y avait, en automne, un retour de kermesse.
    Dans les dernières années du XX° siècle, le remboursement de l'emprunt étant terminé,
    la kermesse tombe en désuétude.

    ( Source anonyme )


    Elle a débuté en1959, juste après la création de la paroisse des Vallées en1958.
    La première réunion de préparation a eu lieu dans l'atelier Buathois, en face du terrain de l'église.
    Le Père François Tavernier avait eu l'intelligence d'accepter tous ceux qui étaient volontaires,
    même ceux qui n'allaient pas à la messe. Il s'était adressé d'abord aux hommes, en pensant que
    les femmes se proposeraient automatiquement après: ce qui fut le cas.
    Au départ, l'équipe comportait, entre autres, Brothier, Manillier, Bel, Mouille, Coffy, R.Buttay.
    Madame Grison faisait les gâteaux.Une chorale paroissiale a été constituée dès le début.
    Beaucoup de jeunes y ont participé : pour certains, c'était la seule sortie possible
    .Il y a eu, dans les années 60, une chorale exceptionnelle, agrandie, pour la messe à la Télé.
    Pendant les années 70, il était organisé, dans le même but financier, une fête du 31 décembre
    Un des bénévoles est devenu ensuite le Président de l'association.
    La kermesse a élargi le périmètre de proximité des Tullierands.

    ( Source anonyme )



    La paroisse des Vallées, créée en1958, recouvre un quartier très large, derrière la voie ferrée,
    jusqu'à l'avenue des Vallées, l'avenue de la Dranse, la rivière Dranse, et Vongy.
    Tout ce quartier se sent concerné par la construction d'une église et participe aux préparatifs.
    Le curé Tavernier accepte toutes les bonnes volontés, sans aucune discrimination.

    " Une kermesse annuelle pour la construction de l'église "

    Le besoin d'argent pour payer la construction de l'église et du presbytère pousse à organiser des
    kermesses. Dès son installation, le curé François Tavernier, réunit une équipe d'hommes,
    qui choisissent Gilbert BeL comme premier responsable.
    Les femmes aussi se mobilisent, pour des travaux moins en vue, (confection de pâtisseries,
    services de table), mais aussi indispensables.Les habitants du secteur et d'ailleurs participent à cette
    journée d'ambiance ludique, sympathique, conviviale, et dépensent de l'argent pour une cause
    qui leur parait valable au-delà même de son objectif religieux.
    Ils découvrent ainsi une dimension de rencontres de proximité à taille humaine.
    Les habitants de Tully sont participants, au même titre que les autres, et ne sont pas les derniers
    à y prendre des responsabilités. Des équipes d'organisation se constituent, animées par un trio
    François Gros, Paul Guelfi, Lethenet, assisté par d'autres, Gilbert Manillier, Robert Frezier,
    Bochaton....
    Elles se renouvellent d'année en année.

    " Des soirées remplacent les kermesses "

    Dans les années 80, la kermesse est supprimée par crainte qu'en fin de journée, des conflits,
    stimulés par l'alcool prennent une ampleur critique. L'équipe responsable décide d'organiser désormais
    des soirées :
    " On vend des billets à l'avance, on sait qui viendra, et au besoin, on refuse ceux qui ont provoqué
    des conflits ".

    Ce mode d'organisation est, encore aujourd'hui, celui de l'association et est bien apprécié par
    les Comités successifs

    ( François Gros )

 
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  • La culture et la vente de plantons

    Une dizaine de familles cultivaient des plantons, poireaux, radis, choux, betteraves, etc… pour
    les vendre à ceux qui avaient un jardin.
    Ces paysans les vendaient au marché en partant de très bonne heure avec une charrette tirée à bras.
    Ils se levaient à 3 heures du matin pour arroser le jardin.Certaines femmes préféraient vendre leurs
    plantons chez elles.

    ( Source anonyme )



    Ma grand-mère avait une place au marché de Thonon, qui se tenait tous les jeudis place de la Mairie.
    Elle partait de Tully avec sa poussette en bois, dans laquelle elle avait rangé ses légumes,
    préparés la veille ou de bonne heure le matin. Toutes les paysannes du coin avaient ce genre de
    poussettes.
    Pour la St Etienne, elle préparait des rissoles et, avec cette même poussette, elle les portait à cuire
    chez le boulanger à Thonon.

    ( Source anonyme )



    Plusieurs familles du cœur de Tully cultivent les plantons au printemps :
    La Jeanne à Jean Marchat , les familles Senevat, Neuvecelle, Marie Marchat, José à l'André Marchat
    En 1920, la famille Gros dispose d'un jardin de 3500 m² :
    1000 réservés aux plantons ; 2500 autres destinés aux cultures maraîchères.
    La vente de plantons s'est prolongée pendant plusieurs décennies, jusque dans les années soixante

    ( François Gros )



    Les plantons sont vendus au marché de Thonon, qui se tient, à l'époque, place de la Mairie,
    et jusqu'à " l' Excelsior ", le jeudi (marché le plus important), et le lundi.
    Ceux qui cultivent et vendent à la fois plantons et cultures maraîchères peuvent nourrir leur famille
    pour l'année entière. Une partie y ajoute la vigne. Certains vont vendre leurs plantons à Evian ou,
    après la Libération à Morzine.
    Des commerçants de Saint Jean d'Aulps et de Châtel viennent chercher des légumes ou des plantons
    L'épicier Billoux d'Abondance se fournit, pour partie, à Tully.

    ( François Gros )

 
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  • Les vacances chez les grands-parents

    Ma grand-mère était native de Château Vieux à Allinges..
    Ma grand-mère avait des sœurs dont l'une s'appellait " la tante Louise ". J'allais passer une quinzaine
    de jours chaque année pendant les vacances d'été.
    Pour me monter à Commelinges, hameau d' Allinges, dans la remorque de mon père, c'était une
    expédition. La tante Louise venait régulièrement visiter mes parents à Tully.
    Si l'occasion se présentait, elle participait aux vendanges, mais sa participation n'était pas
    indispensable.

    ( Source anonyme )

 
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  • Bouger sans voiture

    Après la guerre, la marche à pied est le moyen qui vient naturellement à l'esprit pour se déplacer.

    Ceux qui vendent des légumes vont à pied au marché de THONON, avec une charrette,
    et certains à EVIAN.

    Quand les gens de Tully vont à Thonon, ils disent " on va en ville ". Le hameau est séparé de Thonon
    par des périmètres agricoles sans habitation.

    On disait à l'époque que " l'âne à la Julie à Jean se roulait sur la route, pour se frotter ",
    ce qui voulait dire : " il n'y a pas de voiture pour le déranger ".

    Les élèves de " Jeanne d'Arc " allaient à pied, 4 fois par jour (retour à la maison pour le repas de midi).

    Les enfants faisaient de la luge sur la route de l'entreprise Dondana au lavoir, et depuis
    " sur les Crêts " jusqu'à Vongy. Très peu de voitures passaient dans le chemin.

    Le téléphone apparait " pas nécessaire à la maison, puisqu'on peut l'utiliser au café ".

    Le vélo devient assez vite un moyen de déplacement plus rapide, y compris pour les enfants
    et les jeunes.

    Les filles de 12 ans, en " 1953 ", vont en vélo à Saint Gingolf pour acheter pour la famille du café,
    du chocolat, des cigarettes, moins chers en Suisse, à l'époque.

    ( Source anonyme )

 
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  • Les relations de proximité évoluent

    La paroisse de Thonon, jusqu'en 1958 concernait à la fois la ville et des hameaux.
    Le ressenti des paroissiens éloignés du centre-ville était " La Basilique ferait ... "
    Les hameaux se sentant moins concernés.

    A partir de 1958, les paroisses nouvelles doivent financer les constructions d'églises, et, pour cela,
    organiser des kermesses. Celles-ci mobilisent des équipes de bénévoles.
    Les habitants, catholiques ou non, pratiquants ou non, découvrent et vivent des relations sociétales
    dans une dimension de proximité plus large que les hameaux.
    Les 4 paroisses, communautés de proximité, deviennent des centres d'animation dans les quartiers,
    les habitants peuvent se connaître et vivre quelque chose ensemble dans un univers élargi :
    le hameau n'est plus le seul, ni le plus important, lieu de vie en société.

    La géographie facilite les communautés locales, à l'encontre de certaines habitudes :
    Tully et le Chatelard se rencontrent dans la paroisse des Vallées ; Vongy est " un autre monde ",
    même s'il est proche. Il n'y a pas de relations développées entre les Vallées et Vongy, même si
    des filles de Tully vont au patronage à Vongy.

    Concise reste une " république à part ", mais est plus vite gagnée par la construction d'immeubles,
    et devient plus vite un quartier de Thonon.La paroisse centrale, à travers la revue " Thonon-Inter ", tente de remplir un rôle fédérateur, qui a de la peine à s'imposer. Le lieu de socialisation s'est trouvé une dimension intermédiaire. La " fête des voisins " initiée par l'Association n'a pas permis de rencontres durables entre les implantés de longue date dans le village et les " déracinés ", venus pour travailler en Suisse, peu présents sur place, et, qui, pour certains, retournent chez eux pour la fin de semaine. L'école, aujourd'hui, est le seul moyen de rencontre de tous les habitants, anciens et nouveaux.

    ( Source anonyme )

 
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  • La Chapelle

    A Tully, mon père a également écrit l'attestation relative à la rénovation du plancher de la chapelle
    en 1934, découverte récemment dans la toiture de la " chapelle miniature ", utilisée par l'association
    pour recueillir les dons en argent.

    ( Simone Favre)



    Les soins de la chapelle étaient assurés par Marie Lapérousaz, ma grande tante,
    veuve de guerre (14-18) qui avait été servante de cure.


    ( Brigitte Marchat )

 
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  • La Place du Lavoir

    Mon père a aussi acheté le bâtiment où a été créé le Café en 1917 ou 1918.

    Après la guerre de 14-18, le principal exploitant de vignes au XX° siècle achète beaucoup de terrains
    et crée au centre de Tully le " Bistrot " en 1926

    Les hommes venaient le dimanche après-midi au Bistrot pour se chauffer.

    ( Simone Favre)

 
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  • Le Bistro

    Mon père avait un commerce de pneus tout près du carrefour de Tully. Je travaillais avec lui.
    Dans les années soixante, nous n'avions pas le téléphone. La tenancière du Bistro, Simone,
    nous prêtait le téléphone lorsque quelqu'un voulait nous joindre ou que l'on voulait appeler.
    Cela faisait l'occasion de boire un coup et de faire connaissance avec beaucoup de monde,
    y compris les habitants du village.
    Avec Simone, tout pouvait s'arranger, elle n'exigeait pas le paiement immédiat de la communication.

    ( Jean Paul Gérard )

 
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  • Pendant la guerre de 39 - 45

    Beaucoup d'habitants pendant la guerre de 39-45, allaient avec des chars à la scie chez Mouchet
    pour ramener de la sciure de bois.
    Pendant la guerre, les enfants jouaient dans la rue au ballon prisonnier ou au " failli " (la marelle).

    Un jour, ils ont organisé un théâtre, dans lequel participaient Anne Marie Berthet, Simone Monin,
    Suzanne Buathois, et elle-même, et ont fait ensuite une quête pour la chapelle.

    Entre la Maison 1931, et la Maison Labévierre, il y avait une tonnelle, appelée " la capite ".
    Tous les enfants du village venaient y jouer, notamment à cache-cache.

    >>>> La Maison 1931 <<<<

    ( Simone Favre)

 
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  • Monument aux Morts de Tully

    14-18:

    Une collecte parmi les villageois a permis l'installation à l'intérieur de la chapelle de la plaque
    commémorant nos morts.

    40-45

    Le monument aux morts érigé à l'extérieur de la chapelle sur la route de Tully grâce
    à Louis Favre-Victoire et Edmond Marchat qui ont organisé une collecte parmi les villageois .

    Petite anecdote : le monument installé, il manquait la croix à son sommet et les villageois rassemblés
    pour la bénédiction ont du repartir le prêtre refusant de la bénir sans croix.
    Après l'ajout de celle-ci la bénédiction a pu avoir lieu.

    >>>> Monument 14 - 18 <<<<      -----    >>>> Monument 39 - 45 <<<< 

    ( Brigitte Marchat )

 
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